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16/04/2018 à 20:08:57
nabucho
CAT ACADEMIE: Comment bien accueillir les patients félins.

Lorsque le chat se retrouve en consultation chez le vétérinaire, de nombreuses interactions négatives, dès le domicile, en passant par le parking ou l'entrée en salle d'attente, et l'hospitalisation peuvent rendre l'animal peu réceptif ou peu coopératif en vue d'un examen ou de soins, cependant nécessaires.
C'est pourquoi, autant faire ce que peut, vétérinaires, aides soignants vétérinaires (ASV) et accompagnants doivent coordonner leurs efforts pour minimiser l'impact de la visite pour une meilleure qualité d'examen et des soins.
Une série de conférences organisées par un laboratoire vétérinaire s'amorce. Son but: tout faire pour sensibiliser les partenaires aux particularités comportementales et physiologiques du chat, pour favoriser son séjour en clinique. Les Dr Marie-Pierre François et Dr Claire Laniesse et Dr Amélie Fayeulle exercent en clientèle féline exclusive et nous ont livré, lors d'une première conférence du 27 mars 2018, quelques une de leurs astuces. J'y ajoute des miennes.

DES LE DOMICILE, EN AMONT DE LA VISITE:
De façon générale, un chat se laisse moins facilement approcher par le personnel soignant quand il est à son domicile. La nécessité de disposer et de transférer au domicile du matériel varié complique, rallonge et retarde considérablement une intervention du vétérinaire à l'extérieur sur cette espèce. En cas d'anesthésie sur place, les conditions de sécurité ne peuvent être réunies pour garantir une réanimation efficace. Préférer toujours la consultation à la clinique.

STRUCTURE ET CONDITIONS DE TRANSPORT:
Si possible, enfermer le chat la veille du rendez-vous. Des chatières programmables dépendant de la puce électronique le permettent. Tout prélèvement d'urine et de selles spontanément émises est bon à garder. Se prémunir d'un flacon à vis ou de seringues et tube à prélèvement stériles. Le jour du rendez-vous, le chat doit si possible être isolé en premier dans une pièce, à portée d'un accessoire indispensable: la caisse de transport. Celle-ci doit être propre et si possible SANS AUCUN LINGE ABSORBANT si la pathologie suspectée est urinaire ou fécale, car le linge empêcherait d'analyser l'urine ou les selles émises lors du transport. En cas de souillure du chat, l'ASV de la clinique nettoiera la cage et l'animal en fin de consultation. Ne pas mettre de croquettes, de récipient d'eau, ni de litière non plus dans la caisse. Mais la pulvérisation préalable sur les parois de phéromone ou d'huiles essencielles apaisante est recommandée. puis y introduire le chat, avant de sortir du logement et de monter dans le véhicule. Un trajet en deux-roues est à éviter.
En cas de programmation d'un rendez-vous de longue date (vaccin, chirurgie de convenance...) préférer aux neuroleptiques tranquillisants oraux, les préparations homéopathiques contre l'angoisse et le mal des transports telles Coculine (nd), Nervosyl(nd), ou en tubes granules unitaires Tabacum 9CH, Ipeca 9CH, Passiflora, Valeriana, Chamomilla etc...
Pour la phase de transport, on peut couvrir la caisse d'une couverture pour isoler phoniquement, thermiquement et confidentiellement l'animal. Des blocs réfrigérants peuvent aussi être passés au micro-onde deux essais de 30 secondes à 700 watts pour servir de bouillotte sèche. En demander à votre vétérinaire qui en reçoit avec ses vaccins réfrigérés.
Demander, lors de la prise de rendez-vous avec l'ASV, de se faire éventuellement prèter une cage à contention de la clinique spécialement conçue pour endormir un animal rétif sans devoir l'ouvrir, pour ne pas risquer de le laisser s'échapper en cas de nécessité. (cf photo personnelle: les plans de cette caisse figurent dans le thème du forum: http://www.forum-chat.org/800_comment-mettre-mon-chat-dans-une-cage-de-transport).
Trop souvent, les préparatifs précipités de l'habillage, de la prise de clés et du sac à main, l'agitation et les cris d'appel entre membres de la famille, alertent l'animal qui se cache puis se laisse moins facilement attraper pour intégrer la caisse de transport. Une fois sorti à l'extérieur, la caisse devient rassurante pour la plupart des chats qui, en "gaulois", s'y trouvent protégés "de peur que le ciel ne leur tombe sur la tête". D'ailleurs ils y retournent spontanément pour la plupart une fois sur la table, en fin de consultation.
Dans l'urgence et dans le cas où l'animal, dans l'incapacité de se mouvoir, aurait été percuté par un véhicule, ou exprime une forte douleur associée à une paralysie des membres liée à l'atteinte de la colonne vertébrale, le couchage sur le flanc à plat sur une couverture repliée sur le chat, dans un large carton ou entre deux cagettes à légumes, peut convenir. Ne jamais laisser l'animal en liberté dans un véhicule. Il se coincerait sous les pédales ou sous les sièges, puis risquerait de s'échapper sur le parking.

ARRIVEE A LA CLINIQUE:
L'arrivée en salle d'attente peut se compliquer par la présence de chiens. Prendre seul un premier contact préalable avec l'ASV pour éviter les mauvaises rencontres.
Un établissement "Cat Friendly" doit disposer de deux salles d'attentes ou d'un cloisonnement pour séparer les chats des chiens. Le chat préfère être en hauteur. Poser sa caisse sur une table haute, le comptoir ou une étagère disposée à cet effet, loin de la vue directe d'un autre animal, au sein d'une logette cloisonnée et isolée phoniquement. (cf photo personnelle).


Jamais au sol (odeurs, peur des pas, peur des chiens, tentation de fuir...). Ne surtout pas ouvrir la caisse du chat dans la salle d'attente. Encore moins l'en sortir.

LIMITER LE BRUIT ET LES AGRESSIONS SENSORIELLES:
Parler avec un ton de voix douce mais aigü, comme à un bébé. Une voix grave immite le grondement de colère du chat prèt à l'attaque. Eviter les éclats de voix. Eviter le bruit, la musique, éteindre le téléphone portable qui sonne toujours au mauvais moment... et toute contrariété qui pourrait faire perdre sa sérénité à l'animal, et son attention au propriétaire. La présence de bébés et de jeunes enfants turbulents doit être évitée aussi à ce titre. Tous les bruits de placard, porte, imprimante, téléphone doivent être amortis par des coussins et plots de pieds de chaise ad hoc.
Fumer est interdit à l'entrée et dans l'enceinte d'un établissement de soin accessible au public. Le chat est très sensible aux odeurs. Eviter de se parfumer ou de porter des vêtement usagés imprégnés de tabac, de sueur, d'odeur d'urine d'autres animaux etc...

LIMITER L'ATTENTE:
La ponctualité des intervenants au rendez-vous est requise. Toute attente pour le chat a des effets délétères. Dans un soucis de sécurité pour tous, l'accompagnant se doit honnêtement de prévenir les soignants des difficultés, des traits de caractères classiquement ou occasionnellement constatés sur l'animal, en préambule à l'examen. La surface de la table d'examen en inox ou en matériaux réfléchissant est à éviter. Elle doit avoir été nettoyée, désinfectée, la pièce aérée pour éliminer les odeurs de glandes anales et de stress de l'animal précédent. Une table de pesage intégré est bienvenue pour limiter les manipulations excessives. Refermer toutes les portes environnantes. Limiter l'effectif des visiteurs en consultation au minimum nécessaire pour rassurer ou contenir l'animal, et afin de laisser des marges de manoeuvre dans la pièce en cas de fugue de la table. Les personnes sensibles aux plaintes de l'animal doivent être invitées à rejoindre la salle d'attente.

TEMPS DE POSE PREALABLE A L'EXAMEN:
Prendre le temps de faire connaissance et de remplir la fiche de soin afin de proposer une pose à l'animal. Ne pas se précipiter dessus. Ne pas démonter sa caisse de transport. La durée idéale de consultation du chat doit être de 30 minutes. A l'ouverture de la caisse, laisser le chat prendre l'initiative tout en restant vigilant en cas de fuite brutale. La proximité d'une fenêtre, fermée, l' invite à explorer. Des gants de cuir, une couverture épaisse et une cage de secours ouverte largement doivent être préts à l'emploi, à portée de la table. Ainsi que tout le matériel nécessaire selon l'examen à réaliser. Si l'animal ne sort pas de lui-même, démonter la porte de façade pour éviter d'accrocher un de ses membres à l'extraction. Les modèles de caisses qui présentent aussi une ouverture basculante par le plafond sont bienvenus. Ils permettent des soins basiques sans en extraire le chat. On peut tirer sur le tapis de sol ou la couverture, ou incliner la caisse, sans l'agiter, pour recevoir l'animal sur un canapé vallonné couvert d'une housse plastique imprégnée de Feliway (nd) ou d'huiles essentielles type Petscool (nd) ou de Cataire, Passiflore, Valériane, Vetiver... Lanimal s'y réfugiera confortablement en s'accroupissant. (cf photo personnelle).


LA CONTENTION:
Elle doit être douce. l'animal couché en sphinx, une main sur le dos du patient, l'autre sur l'avant du poitrail. Garder toujours le contact pour ne pas encourager la fuite. Le chat (et le chien) détestent être tenus par le bout des pattes. Risque de morsure. Il vaut mieux plaquer sur la table ou enrouler dans une couverture. Faire caresser la tête. L'examen commence par la tête, les mains posées dessus et dessous à l'abri des morsures et griffures, sous caresses contentives.

AUSCULTATION ET SOINS DE BASE:
Commencer par ausculter au stétoscope le coeur et les poumons. Car il n'est pas rare que le ronronnement survienne à ce stade et gène l'examen. Un filet d'eau qui coule à proximité peut interrompre le ronronnement. La prise de température rectale doit être rapide, et sans relever la queue en excès. Savonner le thermomètre, sauf en cas d'évaluation d'occlusion. Les injections ne doivent jamais se pratiquer entre les épaules. Toujours sur les lombes ou les flancs. Changer d'aiguille entre la ponction du flacon qui l'émousse, et l'injection à l'animal. orienter le chat vers sa caisse de transport posée au bout de la table, le dos contre un mur. Le chat la visera et y retournera tout seul à la fin du soin.

DEMONSTRATION DES SOINS:
la présence d'un chat "mascotte" de la clinique est d'une aide précieuse pour montrer comment poursuivre les soins en fin de consultation, avant le retour au domicile. Fournir un "lance pilule" ou une seringue pour diluer les remèdes écrasés dans du lait. (cf photo personnelle)


L'HOSPITALISATION:
Le soins, et l'alimentation à prodiguer par voie orale étant parfois difficiles à réaliser par le propriétaire, l'hospitalisation le rassure et permet l'administration sous perfusion, en continue, et la maitrise des souillures et de la continuité de soins nécessaire au retour à la normale. Mais aussi pour prélever, évaluer et contrôler régulièrement urines et selles. Les soins doivent être effectués hors de la cage et hors de la vue des autres chats pour ne pas associer le lieu de repos à des événements désagréables. On utilise des aiguilles jaunes pour les prélèvements sanguins à la jugulaire des chats à peau épaisse, aiguilles bleues ou oranges pour prélever le sang sur les membres. Eviter la fixation des perfusions avec des adhésifs extensibles. Pour éviter l'oedème. Recouvrir de bande cohésive étirée au préalable, de l'extrémité des doigts vers le coude. Les petits gabarits doivent être perfusés avec une pompe à perfusion et des perfuseurs pédiatriques, pour ne pas laisser le chat torsader la tubulure et interrompre le flux. La voie sous-cutanée de réhydratation peut-être utilisée rapidement en consultation, maximum 200 ml pour un chat moyen au niveau des flancs. Au delà, c'est douloureux. Passer à la perfusion intraveineuse lente sous hospitalisation.

PROPRETE ET CONFORT:
L'olfaction du chat doit être préservée pour recouvrer l'appétit. Changer systématiquement la litière dès souillure, nettoyer les narines par antisepsie et crèmes adoucissantes appliqués sur les voies respiratoires supérieures. L'hygiène oculaire après détersion au sérum physiologique en dosettes unitaires, doit ensuite privilégier les pommades ophtalmiques qui agissent plus longtemps, évitent une application trop fréquente, limitent le désséchement des paupières, et évitent la sensation désagréable de mouillage que procure un collyre, d'action trop fugace.
Si le chat ne peut se toiletter pour cause de douleur buccale ou de faiblesse, épiler ses vieux poils ou les brosser pour éviter leur absorption en cas de reprise d'activité hygiènique par l'animal. Les boules de poils digestives qui en résulteraient gènent le transit et la reprise d'appétit. Et c'est l'occasion de garder la confiance du chat en son soigneur. La constipation doit être traitée par une pâte orale paraffinée aromatisée, surtout lors de traitement antalgique par un morphinique. Veiller à l'absence d'irritation de l'anus lors de diarrhées acides, en le nettoyant au coton à la Biseptine (nd) puis en utilisant une crème hydratante, apaisante et sulfamidée Sulmidol (nd).
Si l'animal est aimable et autonome, une petite sortie pour jouer à la baballe ou au bouchon à ficelle dans le couloir de la chatterie est bienvenue.
Le confort thermique peut être assuré par un chauffage par le sol grâce à un tapis chauffant thermostaté sous plaque conductrice, par un spot infrarouge dont on testera l'intensité avec le dos de la main à hauteur du chat, par panneau radiant ou par une bouillotte renouvelée, enroulée de plusieurs tours de serviette éponge. La plupart du temps chez le chat, le réchauffage par système de manchon soufflant, ou de sèche cheveux, ne peut être toléré et réservé qu'aux urgences de réanimation sur un animal ayant perdu conscience, ou en réveil d'anesthésie, ou au sortir d'un shampoing.
Si la cage de repos est assez vaste, prévoir un hamac ou une boite cartonnée percée permettant deux niveaux de couchage. La litière doit être le plus éloignée possible du point repos-alimentation-boisson.

STIMULER LA PRISE ALIMENTAIRE:
Nourrir le chat à la main est parfois nécessaire. Ou à la pipette ou à la seringue en petits volumes de 0,5cc de pâtée mixée. Disposer d'une large gamme d'aliments humides et micronisés adaptés aux diverses pathologies. Viser en direction du palais, en passant de bas en haut en arrière des canines, sans ouvrir la mandibule, en repoussant une babine.
(J'utilise personnellement des cartouches à mastic silicone recyclée avec leur pistolet. Voire en sondage gastrique avant le réveil d'une anesthésie pour soins.)


La Mirtazapine, le Diazépam... peuvent être injectés pour leur vertu orexigène. Réservé pour l'hospitalisation par le vétérinaire.


GESTION DE LA DOULEUR:
Elle fait partie des obligations déontologiques vétérinaires, par injections régulières ou pose de patch de Fentanyl par les soignants en cas de besoin. Ou par injection de morphinique par le vétérinaire. Elle permet l'apaisement et de raccourcir la durée d'hospitalisation. Mais chez le chat, les cures certains de ces produits doivent être courtes pour éviter la constipation.
Un anti-inflammatoire et bon antalgique non corticoïde en sirop buvable pour chat (au goùt de miel), contenant du Meloxicam prescrit sur ordonnance vétérinaire, prendra le relai de retour au domicile.
En cas d'atteinte virale par l'Herpes et le Calicivirus des coryzas, les ulcères buccaux et linguaux très douloureux peuvent être traités en local avec de la Xylocaïne mèlée à un pansement gastrique. Ou mélée avec un gel dentaire pour chien Bucogel (nd), qui apporte son action antiseptique de la chlorexidine. Le Pansoral (nd) en pharmacie, à la fois analgésique et antiseptique, peut être utilisé dans le même esprit, mais en courtes cures. Il contient de l'alcool et sent le pastis. Pour les chats du Midi. Le gel de Tronothane (nd) en pharmacie n'est qu'antalgique sur les muqueuses.

AMENAGEMENTS SPECIFIQUES:
Le chat difficile est un animal territorial. Son déplacement est un stress majeur. Des paravents, des cages mobiles qui permettent une surveillance étroite des phases de réveil ou de soin intensif quelque soit la pièce ou le soignant travaille sur l'animal, évitent des transferts à bout de bras sur de longues distances et permettent la continuité des soins en simultanéité avec d'autres activités, tout en gardant le chat sous surveillance étroite et dans son havre de tranquillité. (cf photo personnelle de caddie customisé: tapis chauffant électrique par le sol, pied à sérum réglable et plateau de service, portes et trappes multi-accès entièrement démontables pour la désinfection, adaptation possible d'une cloison mobile de contention, pente inclinée et récolte d'urine pour analyse en continue).


LE CALVAIRE DU CHAT AGRESSIF:
Reste le cas du chat difficile, voire impossible. Ce patient donne un mauvaise image de la clinique, il ne reviendra pas volontiers pour des rappels vaccinaux, et quand, de ce fait, il contracte une maladie contagieuse, il fini par décéder faute de soins tolérés et applicables pour le réanimer.
Les causes de ces comportements sont nombreuses: manque de socialisation, maladie douloureuse notamment les affections urinaires obstructives ou spondylarthroses vertèbrales, troubles neurologiques, hypertension artérielle, hyperthyroïdie etc... qui peuvent entrainer de l'agressivité. Ces chats se repèrent facilement: salivation, diarrhée et miction sous la colère, vocalise en sirène, crête de poils dressée sur le dos, dilatation maximale des pupilles et mouvements vifs oculaires au moindre mouvement, oreilles couchées en arrière, posture sur le dos toutes griffes dehors...
L'administration par le propriétaire avant hospitalisation d'un tranquillisant pour 24 heures de type Acépromazine est le dernier recours pour un chat très sauvage, car la molécule, par voie orale, agit à des doses et délais trop variables, et interfèrerait en cas de nécessité d'anesthésie pour un premier examen. Ce produit est amer et n'est pas spontanément absorbé par le chat, écrasé à la nourriture. La forme injectable en IM sous contention à la clinique est plus fiable, plus rapide d'action, et est réservée au vétérinaire.
Les chats agressifs doivent être visiblement signalés sur le logiciel de l'établissement, la couverture du carnet de vaccination, et par le propriétaire avant chaque présentation, pour avertir du danger de fugue ou de morsure. Il convient de ne pas faire attendre du tout ce type de patient et de proposer le prèt systématique d'une solide cage à contention indémontable pour la prise en charge. Il n'en demeure pas moins que certains chats demeurent inapprochables. Le piègeage au domicile est réglementé et ne peut être effectué que par du personnel agréé. Bien exprimer au propriétaire (c'est son choix!) qu'il ne faut pas en tenir rigueur à l'établissement, pour éviter parfois une mauvaise e-réputation catastrophique et non méritée. Après tout, les cirques ambulants ont leur propre matériel de contention pour les fauves.

Nota: cet exposé a été retranscrit et largement inspiré du compte rendu du Dr Jean-Pierre Samaille, de l'équipe rédactionnelle de la revue vétérinaire L'ESSENTIEL N° 483 du 12 au 18 avril 2018.

à suivre...
17/04/2018 à 09:13:07
nougato
Bonjour, merçi pour les renseignements smile
17/04/2018 à 11:56:12
domi53
bravo,

j'ai plusieurs observations, toutes positives et quelques suggestions :

d'abord je trouve que l'approche du chat à soigner est totalement bien décrite depuis son départ avec ses humains, puis en salle d'attente, puis en consultation, puis en soins, puis en surveillance, puis pour son retour.
c'est en fait un protocole de prise en charge qui est décrit.

mais tous les cabinets vétérinaires l'appliquent-ils ? ....NON.

donc techniques à développer et protocole de prise en charge à faciliter et encourager.

super le caddy de super-marcher ; à la différence des hôpitaux les vétérinaires sont encore dans la débrouille et l'inventivité. la même chose construite pour le domaine de la santé humaine vaudrait au moins 3000(e) ........ à charge de la sécu.....

perso, je suis IADE de formation initiale. Aussi je déplore qu'il n'y ai pas d'infirmière vétérinaire et vous avez raison de parler des aides-soignantes vétérinaires. Je ne considère pas ce terme comme dévalorisant, mais la formation de ces personnels ne leur permet pas (normalement) certains actes.
tout ce qui est décrit ou presque relève d'actes infirmiers dans le domaine du rôle propre : préalables à la consultation, conditions d'accueil, réparation du chat, accueil, installation, environnement, réassurance de l'animal et des ses humains présents....
ou dans le rôle sur prescription : perfusions, injections, prélèvements, dosage et administration médicaments, assistance en anesthésie, pansements et surtout surveillance etc...

un de mes vétérinaires qui maintenant est parti à la retraite avait sa femme comme assistante. Elle aussi était IADE (infirmier anesthésiste diplômé d'état) de formation et je puis vous dire que ce duo était d'enfer.

bon, c'était un rêve. il n'existe pas d'IVDE (infirmier vétérinaire diplômé d'état)... ça serait pourtant bien.
17/04/2018 à 12:06:23
domi53
un truc à moi :
dans les caisses de transport installer un morceau de PAILLASSON en paille découpé aux dimensions de la caisse.
les avantages :
-reste rigide
-le chat peut s'y agripper
-permet la circulation d'air et donc évite la sudation
-si pipi de stress le chat ne sera pas dans le mouillé.
17/04/2018 à 20:43:02
ghitoune47
moi aussi j'aime le caddy ,et surtout le matelas ! mais ou peut-on le trouver ?
18/04/2018 à 17:10:14
nabucho
@ghitoune47
On est du même département?
Ce matelas, c'est comme dans la pub TV sur le recyclage. C'est les anciens accoudoirs de mon canapé bas de gamme que j'ai recyclés. Je m'en servais au début pour caler les bergers allemands sur le dos et faire les radios de dysplasie pour expertise de confirmation. Et puis les chats ont adoré. Et j'ai un bon cordonnier en camping caravaning qui me l'a cousu.
@domi53
Les ASV ont plus de prérogatives si elles passent des grades supérieur de formation au sein des GIPSA, organismes agréés par le ministère de l'agriculture pour dispenser la formation en alternance, sous contrat tripartite avec l'employeur vétérinaire et l'étudiant. On peut ainsi être ASV anesthésiste. Il existe de nombreux GIPSA (33, 13, etc...).
L'air du temps est à la création prochaine d'un cursus d'infirmier vétérinaire (BAC+2?) pour épauler les vétos ou les dispensaires pour animaux. Une enquête récente par mail du syndicat des vétérinaires va dans ce sens.
Quant-à la fabrication des caddies d'hospitalisation, j'ai soudé les miens il-y-a trente ans. Et depuis je fais des prothèdes pour chiens paralysés ( + de 700 en 28 ans ! ). Car je suis aussi "Dog Friend".
18/04/2018 à 17:58:05
domi53
vous êtes incroyable NABUCHO
faites-vous des conférences ?
et si c'est assez près de chez moi j'irai volontiers vous écouter.
18/04/2018 à 18:18:56
ghitoune47
oui nous sommes du même département ,je vous ai vu en consultation mardi et nous avions parlé de ce forum

merci pour vos explications ainsi que vos conseils! bonne continuation
18/04/2018 à 19:36:35
nabucho
@domi53
Il existe de l'alèze en tissu synthétique semie rigide à la découpe en 1,40m de large ou en divers formats. La centrale d'achat vétérinaire CENTRAVET la détaille aux praticiens au mètre linéaire. C'est une toile porteuse de peluche blanche comme un ours polaire. Vertus anti-escarres pour les chiens lourds paralysés.
C'est totalement perméable, anti-taches, désinfectable en trempant dans un seau à l'eau de javel à 2° chloromètrique, se lessive à la machine à 80°C, sèche très vite et se recycle à l'infini. Même intéret que votre paillasson, mais plus hygiènique.
Et on peut prélever l'urine dessous dans la caisse de transport, avec un chat qui reste au sec. Faire commander par son véto: Tapis Anti Escarres références TAP005 à TAP008.

Avec des aiguilles à vache, je me suis cousu des chaussons de télé avec des chutes. Trop chaud! Comme du mouton retourné!
05/05/2018 à 12:31:20
nabucho
07/05/2018 à 15:33:05
domi53
S’il faut signer pour cette charte d'une approche et d'une prise en charge éthique des chats.........j'y vais.

Voici la pyramide des besoins fondamentaux selon MASLOW (Abraham MASLOW psychologue du travail -années 40-) ce psychologue a établi une relation entre les besoins de l'individu (HUMAIN en l’occurrence) et la motivation au travail.
La théorie d’origine voudrait que si les besoins du niveau 1 ne sont pas satisfaits, l’être vivant concerné ne peut accéder au niveau 2 et ainsi de suite. Cela reste schématiquement vrai bien que ce soit pourtant un peu plus compliqué.

N1) Besoins physiologiques : respirer, se nourrir, éliminer, dormir, procréer.
N2) Besoins de sécurité : avoir un refuge, connaître son environnement ses amis et ennemis,
N3) Besoin d’appartenance : faire partie d’une famille, d’une tribu. Etre écouté recevoir et donner. Empathie.
N4) Besoin d’estime : être considéré, avoir un statut, avoir une identité, se sentir utile.
N5) Besoin de réalisation de soi : développement de son potentiel, expériences, spiritualité.

Testez-vous : cochez ce dont ont besoin les chats (voire autres animaux) pour s’épanouir.
07/05/2018 à 16:34:06
nougato
07/05/2018 à 16:34:58
nougato
07/05/2018 à 18:29:43
domi53
@nougato
j'ai réussi a ouvrir l'article
c'est évident que le mieux être animal doit se développer et que chaque humain devra apporter sa pierre à l'édifice.
pour ma part, je n'achète rien qui vienne de poules enfermées en cage...mais c'est si peu de chose.
15/05/2018 à 16:52:56
nabucho
@domi53
Ces principes de MASLOW rappellent la philosophie d'EPICURE: N1 concerne 80% de l'humanité! confused
DIOGENE se contenterait de N2. smile
N5, c'est pour les narcissiques. cool
24/05/2018 à 17:16:56
nabucho
Compte rendu de la cat Académie sous l'aspect pratique de la consultation chez le vétérinaire.
Lien ----> http://fr.tinypic.com/m/k36hvs/1

Et plus ci-dessous:
25/05/2018 à 14:52:55
nabucho
CONTENTION ACTIVE OU PASSIVE?
Au cours de leur vie, les chats sont maintes fois contenus pour des examens cliniques ou des prélèvements. La contention peut-être "musclée" ou passive, mais peu d'auteurs se sont penchés sur les conséquences de chacune des méthodes. Dans cette étude dont les résultats ont été publiés dans Applied Animal Behaviour Science, on a appliqué une contention passive à 22 chats et une contention de l'ensemble du corps à 25 sujets, à l'occasion d'un examen clinique classique. des observations ont été réalisées avant, pendant et après la contention. Les chats contraints activement ont tenté de lutter 8,2 fois plus souvent que les individus en contention passive. La fréquence respiratoire des premiers était significativement plus élevée et ces animaux se lèchaient plus activement les lèvres. Ils couchaient aussi plus volontiers les oreilles au cours des 15 premières secondes de la contention tout en présentant une mydriase plus prononcée (pupilles dilatées).
Juste après la contention, les chats qui avaient été laissés passivement sur la table de consultation avaient 6,1 fois plus de chances d'y demeurer. dans la mesure du possible donc, les méthodes de contention restrictives sont à éviter dans cette espèce.
réf MOODY (C), "Can you handle it? Validating negative responses to restraint in cats" AABS 2018, https://doi.org/10.1016/j.applanim.2018.04.012 .

et aussi...
http://fr.tinypic.com/m/k36hvs/1 ou...
25/05/2018 à 15:42:38
ghitoune47
article et commentaires très interessants !
merci pour vos conseils

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