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06/10/2025 à 22:01:48 |
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michufi10
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À ma belle crapouille d'amour Luna
Lorsque tu es entrée dans ma vie, à l'automne 2011, tu t'appelais alors Noa, tu avais déjà quelques mois, presque 6 mois. Ta maman, Luna, avait été "capturée" de la rue enceinte et tu étais née dans une maison d'accueil. Ta maman rétablie (de sa mise à bas et de sa stérilisation), et tes frères et soeurs et toi sevrés, Maman Luna avait été remise en liberté, replacée dans son environnement urbain sous l'oeil attentif de la soigneuse de colonies félines.
Tes frères et soeurs et toi avaient été soignés et stérilisés aussi puis mis en adoption, jusqu'à ce qu'il ne reste que ton frère, Rayo.
Nous, mon compagnon et moi, avions décidé d'adopter ton frère. Et le jour de "l'enlèvement", l'humaine d'adoption nous a dit que tu avais été "rendue" le matin même car trop "plaintive" et que, pour ton bien, soit on adoptait ton frère avec toi, soit rien du tout.
Nous avions déjà notre Iggy, de 4 ans environ, et notre intention était de, non seulement offrir une bonne vie à un chat "abandonné", mais aussi de lui donner un copain après une expérience difficile ... Et comment décrire cette 1e rencontre...? Nous n'avions pas eu de photos ni vidéos de toi, seulement de Rayo. Et cette rencontre directe, ton regard, ta "conversation", ton attitude m'a/nous a fait craquer!! "Ok, on l'adopte aussi". Ça a été l'histoire d'un instant, et qui changerait toute notre/ma vie. Tout comme ton absence aujourd'hui change ma vie pour toujours.
Car oui, ma belle crapouille d'amour, tu as changé beaucoup de choses et en as apporté tout autant (si ce n'est plus) dans ma vie et surtout dans ma façon d'appréhender le présent.
En dehors du fait que ton aversion pour ta soeur d'adoption m'a fait adopter un rythme de vie "particulier" depuis 2014 (éviter tout face à face avec ta petite soeur jour après jour, surtout), ton attitude/comportement depuis le départ de notre doyen/mon bb d'amour en 2023, puis le diagnostic de ta maladie il y a bientôt un an m'ont appris combien il fallait profiter au maximum des petits moments de plaisir quotidiens, si courts soient-ils.
Mais je les ai "étendus" au maximum, ces moments, depuis le diagnostic. D'autant qu'après l'expérience "désastreuse" des hospitalisations de ton grand "frère", je me suis promis de ne plus jamais faire l'erreur de vous faire passer des examens et/ou hospitalisations déprimantes, et que je devrais me séparer de toi dès que ton état se dégraderait... donc chaque moment avec toi, je les ai savourés du plus que j'ai pu. Lors du diagnostic, on t'avait donné à peine quelques mois de vie... J'aurais alors aimé ne plus avoir à travailler pour rester avec toi tous les jours, quitte à ce que ce soit pour te voir dormir paisiblement, mais bien sûr impossible. Mais j'ai quand même eu ce grand bonheur, ces grands petits moments de bonheur pendant presqu'un an... C'est sûr, chaque fois que je devais m'absenter, ne serait-ce que pour aller à une soirée ou faire des courses, je m'en allais le coeur serré, la peur au ventre, de te retrouver à mon retour "mal en point"... Mais joie et bonheur encore plus grands en t'entendant descendre les escaliers en causant quand je rentrais. Et j'étais heureuse. Et toi aussi, je pense. Et de m'avoir tout à tes besoins et envies, encore plus peut-être. Jusqu'à ce vendredi matin-là... Ou en montant les escaliers, tu t'es sentie si mal que tu t'es allongée sur une des marches à la moitié des escaliers et tu t'es mise à miauler, un miaulement qui m'a fendu le coeur et l'âme. J'ai bien cru que c'en était fini à ce moment-là. La clinique sur le pont d'ouvrir mais personne pour décrocher le téléphone.. une angoisse. Je suis alors restée avec toi, à te parler, te caresser, morte de trouille... Et tu es repartie, comme si de rien... Tu as dormi, j"étais plus tranquille, je me disais que c"était passé, que ça avait dû être un coup de stress... Mais quand tu as refusé de manger, j'ai sans doute compris que ce n'était pas rien, que c'était plus grave que ce que tu voulais laisser paraître et que ce que j'avais voulu penser.
J'ai passé le weekend à te coller, à te proposer 1001 choses à manger, mais rien... Un peu seulement, le dimanche. Et j'ai dû me résoudre à l'évidence quand tu as ensuite refusé de boire... Là, mon coeur s'est serré, j'étais abasourdie, car tu réagissais bien au traitement, la masse n'avait pas grossi, et évidemment, j'avais espoir que ça passe, tu avais déjà eu qqs coups de baisse d'appétit mais refus de boire, JAMAIS ! Puis tout est allé très vite, TROP vite...
Tu sais, ma belle, j'ai évidemment mis trop de temps à te comprendre, mais j'ai finalement réussi, je crois/j'ose espérer
... Jusqu'à ces derniers jours avant ton départ vers l'au-delà... Je ne saurai jamais si j'ai bien interprété tes miaulements et ton comportement il y a quelques semaines, je l'espère.
Je te l'ai dit de vive voix, et tu l'as peut-être compris dans mon regard, dans mes larmes, dans mes caresses, dans le fait que je m'allonge à même le sol pour être avec toi, mais je tiens encore une fois à ce que tu saches que cette décision prise le 9/09, je l'ai prise la mort dans l'âme, le coeur meurtri, piétiné, en cendres... car demander la mort d'un être qui allait/semblait aller si bien quelques jours auparavant et qui m'a tant apporté pendant 14 ans, c'est TRÈS dur; ça a été une décision qui, pour l'instant, me reste impossible à assumer, quoi qu'on me dise, que c'est le plus beau et courageux geste d'amour que l'on puisse faire pour son félin...
Tu étais si vivante, si communicative, si imprévisible, si folle... Si avec le départ de ton grand frère d'adoption, j'avais pu me rétablir, c'était surtout grâce à toi.
Il y a 3 ans, je passais mes nuits avec ton grand frère adoptif sur mon ventre et toi à côté, contre moi. Puis, tu es restée seule avec moi, à t'allonger de tout ton long à ma gauche pour que nous nous endormions sous l'effet des papouilles et des ronrons. Et le matin, quand tu voyais que la sonnerie de mes réveils avait peu/aucun effet sur moi, tu venais me réveiller, doucement... Et aujourd'hui, je m'endors où je m'endors et je me réveille quand je me réveille...
Aujourd'hui, ta petite soeur adoptive, peut-être pour me relaxer, quand à 3 ou 4h du matin je tourne encore dans le lit ou sur le canapé à chercher le sommeil, vient me voir, patoune sur la couverture, réclame des papouilles, ronronne...mais elle ne reste jamais. Ton frère, Rayo, lui, dort là où je ne suis pas. Je ne sais pas. La relation que j'avais avec Iggy et toi n'est pas du tout celle que j'ai avec ton frère Rayo et ta petite soeur... ils sont devenus, j'imagine, plus indépendants de moi au fil des années.
Parce que, oui, même si j'ai l'impression que tu es entrée dans ma vie hier, 14 ans ont passé. 14 années de cohabitation plus ou moins heureuses et bien que je ne l'aie pas vu passer, ce temps a passé et les relations fusionnelles que nous avions construites Iggy, toi et moi, je ne les ai pas avec Rayo et la petite fripouille.
Bref, je me sens très seule et perdue. Et si désolée. Je crois que je me voyais un peu en toi, dans ton caractère "arisco", méfiante, limite désagréable en présence de personnes en qui nous ne faisions pas confiance, mais très aimantes, calines, joueuses, bavardes et attentives une fois la confiance établie... Le temps fera sans doute son oeuvre, mais la place que tu as prise dans ma vie restera à jamais vide, tout comme celle de ton "grand frère" reste vide... Je t'aime, ma belle crapouille lunatique. Et tu resteras toujours plus belle que la lune, plus brillante à mes yeux. Iggy était mon soleil et toi ma lune. Sans vous, c'est très difficile de garder le cap. Mais je le tente pour ton frère de sang et ton "ennemie jurée" de soeur. Adieu ma belle Luna. |
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06/10/2025 à 22:02:41 |
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michufi10
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08/10/2025 à 12:31:29 |
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yolande
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bonjour @michufi10 , j'ai pris le temps de tout lire, votre texte est bouleversant et je m'y suis retrouvée dans beaucoup de passages. Merci pour cette belle photo très touchante. J'ai toujours un pincement au coeur quand je vois une photo d'un chat décédé, même si je ne le connaissais pas.
On est nombreux à ressentir tout ce que vous avez ressenti sur la fin, soyez-en certaine. Vous avez pris les bonnes décisions pour Luna, en l'adoptant (dans de drôles de conditions en effet) et en la soulageant d'une fin qui aurait été douloureuse. Vous n'avez rien à vous reprocher. Il y a des chats qui nous marquent plus que d'autres, même si on les aime tous pareil et qu'on est pareillement attentifs à leurs moindres bobos. Pour ma part, j'en ai plusieurs dans ma tête en permanence, même trente ans plus tard.
Merci pour ce beau témoignage d'amour. |
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09/10/2025 à 14:30:30 |
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mimine1
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Bonjour,
Tenez bon. Sortez de votre souffrance, il le faut : pour vous et vos minous, ils le sentent, eux aussi sont tristes, aidez-les par votre façon d'être antérieure à votre deuil. Voyez du monde, même si vous avez l'impression de vous ennuyer, vous vous distrairez ; profitez du soleil, même en le regardant de l'intérieur, des odeurs des arbres, des fruits, des fleurs, de l'herbe tondue de frais, du pain chaud, de votre café tout frais coulé, des odeurs de cuisine appétissantes en vous promenant, du feu qui passe au vert rapidement, d'un sourire ; prenez des douches tièdes, massez-vous la plante des pieds, faites-vous masser la nuque, le dos, le crane ; redécouvrez les musiques que vous n'écoutez plus, ; pensez uniquement à ce que vous faites en toutes occasions (pour éviter les automatismes et les pensées automatiques noires). Et tenez-nous au courant.
Je vous embrasse.
Mimine1 |
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09/10/2025 à 14:57:05 |
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mimine1
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Bonjour,
Tenez bon. Sortez de votre souffrance, il le faut : pour vous et vos minous, ils le sentent, eux aussi sont tristes, aidez-les par votre façon d'être antérieure à votre deuil. Voyez du monde, même si vous avez l'impression de vous ennuyer, vous vous distrairez ; profitez du soleil, même en le regardant de l'intérieur, des odeurs des arbres, des fruits, des fleurs, de l'herbe tondue de frais, du pain chaud, de votre café tout frais coulé, des odeurs de cuisine appétissantes en vous promenant, du feu qui passe au vert rapidement, d'un sourire ; prenez des douches tièdes, massez-vous la plante des pieds, faites-vous masser la nuque, le dos, le crane ; redécouvrez les musiques que vous n'écoutez plus, ; pensez uniquement à ce que vous faites en toutes occasions (pour éviter les automatismes et les pensées automatiques noires). Et tenez-nous au courant.
Je vous embrasse.
Mimine1 |
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09/10/2025 à 21:04:03 |
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michufi10
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Merci pour vos messages ; j'en suis trop émue que je ne peux dire davantage maintenant. |
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10/10/2025 à 06:47:06 |
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luluseo
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Appuyé par des instances reconnues telles que la Haute Autorité de Santé, Santé360plus publie des contenus médicaux informatifs, mais ne réalise ni diagnostic ni vente de produits. voici le lien: https://sante360plus.com/ |
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